Ils vont devoir savoir bien nager

La finance avait dévoilé ses grandes faiblesses, voici venu le tour de l’économie. Deux vagues distinctes et conjuguées sont désormais redoutées, le retour de la pandémie et les faillites des entreprises qui en découlent, ces dernières s’apparentant plutôt à une explosion. « On ne les évitera pas », reconnaît le ministre français de l’Économie Bruno Le Maire qui avertit « on a le plus dur devant nous ».

Derrière les salons d’apparat, les cuisines

On vous l’avez bien dit, tout va s’arranger ! Les juges de Karlsruhe vont s’accommoder des documents internes que la BCE va leur transmettre via la Bundesbank, les apparences vont être sauves et les achats obligataires vont pouvoir se poursuivre. Voilà une bonne chose de faite. On observe d’ailleurs que cette politique monétaire fait école parmi les pays émergents et n’est plus réservée aux grandes banques centrales, depuis la Fed jusqu’à la banque populaire de Chine. Une ère nouvelle s’annonce !

Comment franchir le mur de la dette

« Nous voulons tous un retour à la normale, mais ce ne sera le cas que lorsque les gens sentiront qu’ils pourront reprendre toutes leurs activités », a déclaré Jerome Powell pour qui la reprise de l’économie américaine va être longue, car les activités ne reprennent que progressivement et le chômage est très élevé en raison de destructions d’emplois qui ne sont pas provisoires. Mais il ne modifie pas ses prévisions de croissance à long terme, sans chercher à comprendre plus avant l’ampleur et les causes du sérieux problème que rencontre l’économie américaine.

Entre l’État et le marché, leurs cœurs balancent

Parmi les sujets de préoccupation, l’endettement des entreprises a pris le pas sur celui des États. Le fonds d’investissement géant Fidelity Investments a sonné l’alarme, ceux-ci n’allant pas être selon lui en mesure de recapitaliser les entreprises comme nécessaire, faisant face à un problème de solvabilité et non pas de liquidité. Ce n’est pas une nuance mais exprime leur sous-capitalisation ! Or, en dépit de leur bonne fortune et de leur gigantisme qui tient lieu d’amortisseur, ces fonds n’en ont pas les moyens vu l’ampleur des besoins !